Monsieur Christian Desbenoît déposa trois brevets qui furent utilisés dans l’Aérocarène 700: un système d’ouverture de porte, un volant transparent et des persiennes pour la rétrovision. C’est cette dernière innovation que nous décortiquons aujourd’hui.
A cette époque les formes de carrosserie des voitures sportives évoluent pour devenir plus profilées. M. Desbenoît prédit, avec des décennies d’avance, l’émergence de voitures à moteur en position centrale arrière. Ces dernières permettent un design plus aérodynamique et une meilleure répartition des masses. En revanche, la rétrovision n’est pas leur fort. La solution trouvée est simple: l’ajout de persiennes parallèles découpées à l’arrière du véhicule.
Croquis des persiennes – vue de dessus 
Croquis des persiennes – vue de côté 
Une Lamborghini Muria est une très belle illustration de cette technique 
La F40 utilisait ce principe dans une vitre au lieu d’une carrosserie pleine 
La Ferrari SP38 reprend ces persiennes en hommage à une certaine F40…
Ça vous rappelle quelque-chose? C’est normal, cette solution fut largement adoptée par les sportives des années 70 comme la Lamborghini Muria avant de devenir un accessoire tuning prisé dans les années 80.
Ces persiennes remplissaient aussi une deuxième fonction puisqu’elles participaient au refroidissement du moteur. En effet, les évents fléchés 9 sur le croquis de côté laissaient l’air frais entrer dans le compartiment moteur et les persiennes permettaient son évacuation. C’était une manière de rendre ces trous dans la carrosserie doublement utiles.
En revanche, nous ne saurons jamais si M. Desbenoît a tiré profit de ce brevet qui fut pourtant utilisé sur de nombreuses voitures par la suite. Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez retrouver le brevet ci-dessous: